Éric Papon (ANR) : « Le montage d’un projet de LabCom conduit généralement à la pérennisation de ces structures »
Éric Papon, responsable scientifique recherche partenariale à l’ANR ©Arthur Pequin
Le 23 novembre prochain, l’Agence nationale de la recherche (ANR) célèbre les 10 ans de son dispositif LabCom. L’occasion de s’informer sur les avantages de ces structures et de découvrir plusieurs success stories marquantes.
L’ANR fête les 10 ans du dispositif LabCom le 23 novembre prochain, à la Maison de la chimie de Paris. De 2013 à 2022, l’agence a favorisé la création de 225 laboratoires communs réunissant une ou plusieurs entreprises à un acteur académique. Il fallait bien une journée pour revenir sur l’ensemble des bénéfices générés par ce programme. Car, au-delà du financement apporté par l’ANR aux structures mises en place, le dispositif LabCom permet aussi d’installer les collaborations sur le long terme, et de poser ainsi les bases de nouveaux projets communs.
Un amplificateur de collaboration
Le dispositif LabCom permet de financer, sur une période de 54 mois, une structure commune entre un laboratoire et une ou plusieurs entreprises, en particulier les très petites entreprises (TPE), les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI). Au cœur de cette structure, il y a la volonté commune des protagonistes de faire progresser la science et de proposer de nouvelles solutions technologiques sur les marchés visés. Les acteurs mettent ainsi préalablement en place une feuille de route scientifique commune, en définissant chacun les ressources qu’ils apportent, ainsi que les différentes modalités de partages des retombées scientifiques et économiques.
Le dispositif LabCom facilite et encourage le recrutement d’ingénieurs de recherche, de postdoctorants et de doctorants
Eric Papon
La collaboration est souvent maintenue au-delà des 54 mois, et gagne même en épaisseur au fil des années. « Le dispositif LabCom facilite et encourage le recrutement d’ingénieurs de recherche, de postdoctorants et de doctorants », souligne Éric Papon, responsable scientifique recherche partenariale à l’ANR, et chargé de mission Filières industrielles et socio-économiques à l’Université de Bordeaux.
Une centaine de LabCom présentés
La journée du 23 novembre sera ainsi l’occasion de revenir sur les résultats de ces collaborations en termes de publications de brevets, de publications scientifiques, de recrutement ou, encore, d’augmentation du chiffre d’affaires pour l’entreprise. Ce sera aussi la possibilité de présenter une centaine de LabCom, dont plusieurs success stories marquantes.
Inscription sur le site de l’événement : lien inscription
Trois exemples de LabCom à découvrir le 23 novembre :
Le LabCom P2R
Le laboratoire commun P2R (Physique des particules pour la radioprotection) est centré sur le développement de détecteurs innovants pour la radioprotection pour répondre à des besoins de santé publique, de contrôle et de sécurité.
Il réunit, depuis 2017, l’entreprise Carmelec et le Centre d’études nucléaires de Bordeaux Gradignan (CENBG) aujourd’hui renommé Laboratoire des Deux Infinis de Bordeaux.
Le LabCom LISIP
Le LISIP (Laboratoire d’innovation, scale-up, et intensification des procédés de polymérisation) porte sur le développement de catalyseurs de polymérisation grâce à l’utilisation de nouveaux types de dispositifs.
Il réunit le laboratoire C2P2 et la PME Activation, spécialisée dans la recherche de voies de synthèses intensifiées et le développement de technologies continues et automatisées pour l’industrialisation de procédés. Le Lisip a été créé en 2017.
Le LabCom ALAIA
Alaia (Apprentissage des langues assisté par intelligence artificielle) porte sur le développement de technologies informatiques pour l’apprentissage des langues étrangères, en recourant notamment à l’IA.
Il réunit l’Institut de recherche en informatique de Toulouse (Irit) et la société Archean Technologies. Il a été créé en 2019.