Inria Paris inaugure son « Startup Studio »
Le centre Inria de Paris vient d’inaugurer un espace de 200 m2 dédié à l’accueil et à l’accompagnement des projets de start-up. Une ouverture qui s’inscrit dans la nouvelle dynamique de transferts de technologies portée depuis trois ans par l’institut à l’échelle nationale .
Inria s’est fixé comme objectif d’accompagner 100 projets de start-up par an d’ici à 2023. Cette ambition, qui fait suite au contrat d’objectif et de performance signé en 2019 par Inria et l’État, a commencé à se concrétiser avec la création d’un « Startup Studio ». La formule est déclinée dans les huit centres de l’institut en France. L’inauguration, le 19 octobre dernier, d’un espace dédié aux porteurs de projets de start-up à Paris, s’inscrit dans cette veine. Ce nouvel espace apporte au centre de Paris de nouvelles capacités d’accueil. À Paris, 19 start-up ont été accompagnées, et une douzaine le sont actuellement.
L’inauguration a aussi été l’occasion de réunir l’écosystème francilien de la recherche et de l’innovation, avec qui Inria collabore. Aux côtés d’Éric Fleury, directeur du centre parisien, des représentants de PSL et de Sorbonne Université, ainsi que de la Satt Lutech, sont intervenus. Objectif : affirmer que le « Startup Studio » d’Inria est ouvert à tous les porteurs de projets, qu’ils soient issus ou pas d’Inria. Le lieu devrait d’ailleurs accroître prochainement le nombre de ses partenaires : « Nous souhaitons décliner notre offre du « Startup Studio » au sein de PariSanté Campus et du ParisCyber Campus », a souligné Éric Fleury.
Un accompagnement d’un an
L’inauguration a aussi été l’occasion de faire le point sur les premiers résultats du « Startup Studio » d’Inria au niveau national. Copilotée par Hervé Lebret et Sophie Pellat, la structure a « épaulé » une soixantaine de projets depuis sa création. Sur ce total, une dizaine d’entreprises ont été créées, deux ont donné lieu à une levée de fonds. Actuellement, le « Startup Studio » accompagne une trentaine de projets. Mais la crise est passée par là : « Nous commençons tout juste à augmenter à nouveau le nombre d’entreprises », explique François Cuny, directeur général délégué à l’innovation d’Inria.
Nous commençons tout juste à augmenter à nouveau le nombre d’entreprises
François Cuny
L’équipe aux manettes du « Startup Studio » souhaiterait voir davantage de projets se présenter, mais rappelle toutefois que son action ne dure qu’un an, et que ses mission restent précises. « Nous accompagnons les porteurs de projets en amont, en les aidant notamment sur l’identification de marché. Nous aimerions aussi les accompagner jusqu’à la création de l’entreprise. Nous n’intervenons pas sur la partie technologique, et nous sommes aussi très prudents sur l’aide que nous pouvons apporter à la constitution des équipes », souligne Hervé Lebret. Une mission qui se coordonne ainsi avec les différents programmes d’accompagnement, comme Agoranov, avec qui Inria Paris collabore. « Nous sommes la première marche », résume Sophie Pellat.
La start-up : Industrialiser l’écriture de brevet avec Qatent
La Start-up, créée fin 2020, veut simplifier la rédaction de brevets. Elle s’appuie sur les compétences de ses cofondateurs en traitement automatique des langues et d’apprentissages profonds, appliqué au texte, en association avec une connaissance du vocabulaire spécifique employé par les industriels et les conseillers en propriétés intellectuelles (CPI) dans la rédaction de brevets. « Le langage des brevets est une sorte de novlangue », rappelle François Veltz, un des trois cofondateurs de Qatent. L’objectif de Qatent : rendre l’écriture de brevets moins chers à rédiger et de meilleure qualité.
Qatent souhaiterait, à terme, utiliser sa capacité à créer des cartographies de brevets pour conseiller et orienter les acteurs du secteur en matière d’« intelligence industrielle ».
