Le CEA se renforce dans la post-maturation
Corinne Borel, directrice déléguée à l’essaimage du CEA
Bpifrance a labellisé le consortium baptisé Tech Boost for Smart Energy & Industry, formé du CEA et d’Impulse Partners, dans le cadre de l’appel à projets « Prescripteurs » du fonds French Tech Seed. Ce label permettra aux start-up deeptech des secteurs de l’énergie et de l’industrie accompagnées par ce consortium d’être éligibles au fonds French Tech Seed. Ce fonds de soutien aux start-up deeptech a été lancé en 2019 dans le cadre du Plan Deeptech de Bpifrance. Les start-up pourront recevoir jusqu’à 250 000 €.
Le fonds French Tech Seed accompagne les start-up dans les premières phases de leur développement, avant qu’elles n’entrent en phase d’amorçage. « Les start-up technologiques qui viennent de se créer ne font souvent pas encore de chiffres d’affaires, et ont souvent du mal a attirer les investisseurs, car elles sont considérées comme trop risquées. Le fonds French Tech Seed leur apporte le complément de financement qui leur permet de dérisquer leur projet et d’être plus attractif en vue de la véritable première levée de fonds », explique Corinne Borel, directrice déléguée à l’essaimage du CEA.
En tant qu’« apporteur d’affaires », le consortium est chargé de sélectionner les start-up et de les aider à préparer leur candidature. Le CEA apporte ses compétences en matière d’accompagnement et de post-maturation de start-up technologiques. « Notre tache consiste en particulier d’analyser la pertinence de l’innovation technologique, la solidité de leur propriété intellectuelle et de l’équipe, et de les aider à rencontrer des investisseurs », résume Corinne Borel. Impulse Partners, spécialiste de l’accélération de l’innovation, apporte lui sa connaissance des marchés et les met en relation avec les industriels et les investisseurs de son réseau.
Le consortium prévoit des appels à projets
Le consortium prévoit d’organiser dans les mois à venir des appels ouverts à toutes les start-up, pour sélectionner les plus prometteuses, et candidates au fonds. En tout, Bpifrance a labellisé près d’une trentaine de consortium prescripteurs.
Le CEA veut muscler sa prématuration
Le CEA travaille actuellement au renforcement de ses programmes d’accompagnement de projets de start-up. Le Centre veut intervenir en particulier dans la phase amont, lorsque les technologies ne dépassent pas les TRL de 2 ou 3, et que les start-up n’ont pas encore totalement identifié leur marché. Actuellement le CEA génère près d’une dizaine de start-up par an, et souhaite accroître ce nombre.
