Ensam propose des contrats pour les PME tentées par « l’industrie du futur »
Alexandre Rigal, directeur général délégué d’Arts et Métiers Sciences et technologies
L’école a décidé de s’appuyer sur les diagnostics « Industrie du futur » réalisés par les régions depuis 2015 pour proposer aux entreprises des prestations adaptées à leurs besoins. Les entreprises de la région Grand-Est devraient être les premières à en bénéficier.
Comment passer du constat à la solution ? Depuis 2015, les régions proposent de réaliser des « diagnostics Industrie du futur » aux PME et ETI de leur territoire. Objectif : mesurer, pour chacune, le bénéfice à investir dans de nouveaux équipements « 4.0 », type IoT ou impression 3D, ou à réorganiser leur appareil productif. Le programme financé par Bercy, et conduit par l’Alliance du futur, devrait permettre « diagnostiquer » 10 000 entreprises entre 2015 et 2020. Alors que s’achève cette première phase, les solutions manquent pour accompagner les entreprises vers l’étape suivante. Les Arts et Métiers veulent ainsi proposer à ces entreprises de réaliser avec elles les projets de développement technologique.
L’École a ainsi lancé « Tech to PME ». Ce programme propose aux PME et ETI de les accompagner dans la mise en place des solutions « 4.0 ». Concrètement, il consiste à s’appuyer sur les diagnostics pour faire intervenir un élève-ingénieur auprès de l’entreprise, pour lui permettre de passer à l’action. Le ou les plusieurs étudiants pourra une fois le contrat avec l’entreprise signé s’appuyer sur les laboratoires et plateformes technologiques d’Arts et Métiers pour mener à bien leur tâche. Ce programme permet aux Arts et Métiers de mettre davantage ses équipements de recherche au service des entreprises. « Nous voulons mettre notre ‘’produit’’ sur le marché » résume Alexandre Rigal, directeur général délégué de l’école. Surtout, elle met en avant sa capacité à s’adapter aux moyens souvent limités de ces acteurs. « Nos offres de recherche partenariale effrayaient un peu [les PME]. Elles n’ont souvent besoin que d’un simple accompagnement et d’une expertise technique » explique Alexandre Rigal.
[Les collectivités] doivent nous voir comme une boîte à outils
Alexandre Rigal
Grand-Est va tester « Tech to PME »
L’école souhaiterait proposer son offre à l’ensemble des régions, par l’intermédiaire de ses 11 sites en France. Objectif : transformer l’image des Arts et Métiers auprès des institutions et des entreprises. L’école souhaite devenir un véritable partenaire économique. « Les collectivités nous voient encore comme une simple école d’ingénieurs. Elles doivent aussi nous voir comme une boîte à outils qui les aideront à attirer plus d’entreprises sur leur territoire » explique Alexandre Rigal. C’est avec la région Grand-Est que les discussions sont les plus avancées. Les Arts et Métiers discutent également avec Bpifrance.