L’Université de Strasbourg signe un accord‑cadre avec les Hôpitaux Universitaires
Hôpital de Hautepierre – Hôpitaux Universitaires de Strasbourg
Les Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) et l’Université de Strasbourg (Unistra) ont officialisé une stratégie commune de recherche et d’innovation en santé. Un accord-cadre qui fait suite à plusieurs projets menés de concert.
« Des collaborations avec les Hôpitaux universitaires de Strasbourg existaient avant cette signature de convention », souligne Michel de Mathelin, vice-président Relations avec le monde socio-économique et valorisation de l’Unistra depuis 2017. En effet, de façon naturelle, chercheurs hospitaliers et de l’université strasbourgeoise menaient déjà certains travaux ensemble. « Nous avions lancé plusieurs appels à projets communs, dès 2013. Le plus récent, un appel à projets de recherche interdisciplinaire dédié, nommé HUS-Idex-Unistra, date de 2019 et avait permis de développer les collaborations entre équipes de recherches labellisées et les pôles des hôpitaux. L’accord-cadre qui vient d’être conclu confirme cette volonté de mixité pour favoriser l’innovation ».
Répondre à un besoin
Signé par le président de l’Université de Strasbourg Michel Deneken et le directeur des hôpitaux universitaires de Strasbourg Michaël Galy, l’accord-cadre facilite les projets de recherche et les interactions entre les entités en couvrant un ensemble d’axes très concrets de potentielles recherches communes comme la coopération européenne, les actions à l’international ainsi que le transfert de compétences et de technologies entre entités.
« Depuis deux ans, nous réfléchissions à la façon de relancer plusieurs projets restés en suspens à cause de freins administratifs. Cette réflexion a servi de base à l’accord nouvellement signé. Nous l’avons complétée en formalisant la réponse à des problématiques spécifiques comme la concertation entre équipes lors de montages des projets de recherche nationaux et internationaux, la mutualisation des actions de veille scientifique, la publication de résultats dans des revues scientifiques ou la propriété intellectuelle », précise Michel de Mathelin.
Plusieurs projets ont ainsi déjà été engagés : la création de la startup Pixacare qui fournira des outils intelligents d’aide au diagnostic et au traitement à partir d’une base de données de photographies médicales, la création du centre de ressources Gepromed mené par le professeur hospitalier Nabil Chakfé pour un simulateur en chirurgie du genou, les travaux du professeur Éric Noll sur un pilulier intelligent ou encore un projet de recherche Unistra-HUS avec le pôle de compétitivité Biovalley sur le prototypage des dispositifs médicaux, MedUniq Center.
Renforcer le continuum de recherche en santé
Strasbourg – dont le nom signifie « ville des routes » – se veut donc à la croisée des chemins de l’innovation médicale aussi bien au niveau géographique, en renforçant encore ses relations avec des partenaires européens et internationaux, qu’au niveau de la gestion des innovations et de leur apport au monde socio-économique. « Mettre en place un dispositif efficace, pour que les innovations issues d’entités aux fonctionnements différents se concrétisent, c’est fait de mille détails. Nous avons, par exemple, anticipé la façon dont seront cosignées les publications scientifiques, un domaine où les pratiques sont très différentes entre les sphères universitaires et hospitalières », complète Michel de Mathelin.
Pour les recherches biomédicales et cliniques, l’accord permettra notamment aux universitaires de s’appuyer sur la promotion d’un essai clinique par les hôpitaux universitaires – dès lors que ces essais sont portés par un investigateur ayant une appartenance hospitalière – et leur permettre d’accéder à des échantillons d’origine biologique et à des données de santé, notamment dans le cadre de projets financés par la SATT Conectus.
De façon générale l’accord permettra une meilleure coordination de l’ensemble des acteurs de l’écosystème local impliqué dans l’innovation et la valorisation en santé, qu’il s’agisse de la SATT Conectus, de l’incubateur Semia, du parc de technologies strasbourgeois Nextmed ou du pôle de compétitivité régional Biovalley France.
« En affichant une vision partagée de la stratégie de recherche et de valorisation en sciences de la santé, nous voulons promouvoir les collaborations entre entités de recherche, et renforcer notre compétitivité et notre attractivité sur les plans européen et international », conclut Michel de Mathelin.