Projet 3DNeuroSecure, projet de recherche sur l’illustration des données en santé

L’université porte depuis un mois un des seuls projets de recherche sur le développement d’un médicament contre le Covid-19. Sélectionné par l’Agence nationale de la recherche (ANR), et financé par la Région Grand Est, ce projet a été rendu possible grâce à la présence sur le campus du supercalculateur Romeo, installé il y a deux ans. La machine a permis de renforcer la place de l’université dans l’écosystème régional et national de la recherche en santé.

Le projet « HT-Covid » consiste à tester virtuellement l’utilisation de molécules pour « inhiber » le virus de la Covid-19. L’objectif de ce programme, sélectionné par l’ANR dans le cadre de son appel à projets Flash contre la Covid-19 lancé en mars, est d’identifier un petit nombre de molécules antivirales – autour de 500 – susceptibles de fonctionner contre le virus. L’équipe de l’Institut de chimie moléculaire de Reims (CNRS/Urca), porteuse du projet, s’est fixé comme objectif de tester près de 1,5 milliard de molécules « virtuelles ». 

La sélection de « HT-Covid » s’appuie en grande partie sur le supercalculateur Romeo, avec sa puissance d’un pétaflop/s. Un mois après le lancement du projet, les équipes ont déjà analysé près d’un milliard de molécules. L’étape suivante consistera à tester et à valider les molécules candidates, retenues pour effectuer des tests physiques, puis d’assurer un relais vers des industriels de la santé en mesure de commercialiser un possible médicament.

Romeo permet d’attirer les entreprises et de nouer des partenariats internationaux en recherche

Laurent Lucas

L’université multiplie les collaborations sur l’IA en santé

Inauguré en 2018, Romeo a tout de suite été présenté comme un des outils de l’université favorisant le développement de ses collaborations. « Romeo permet d’attirer les entreprises et de nouer des partenariats internationaux en recherche », explique Laurent Lucas, vice-président délégué à la recherche de l’Université de Reims. L’équipement, présenté comme une plateforme, a notamment permis de consolider les domaines de recherche phare de l’établissement, telles la santé, la bioéconomie et l’industrie du futur. Depuis 2019, l’université est, par exemple, partenaire d’un important projet européen sur l’agriculture et l’intelligence artificielle. Baptisé « AI4DI », il associe STMicroelectronics et le producteur de champagne Pommery.

Romeo a notamment permis de développer les collaborations en santé, pour lesquelles le numérique est essentiel. « Le secteur est en train d’exploser », ajoute Arnaud Renard, directeur de la plateforme Romeo. Le supercalculateur est, par exemple, utilisé dans le cadre de projets de recherche sur l’ADN, en biologie ou, encore, sur visualisation de données médicales. Les grands groupes et les PME sont les premiers clients de l’infrastructure. 

Pour renforcer ces coopérations, l’Université a monté début 2020 un institut commun avec le CHU de Reims, l’Institut d’intelligence artificielle en santé Reims Champagne-Ardenne (I2AS), dédié à l’utilisation de l’intelligence artificielle en santé. Le projet, retardé par la crise de la Covid-19, sera opérationnel en septembre prochain. Plusieurs projets sont déjà en préparation, portés notamment par la Task Force IA en santé de l’université (voir encadré).