PUI Clermont : Clermont Auvergne Innovation veut mettre les start-up dans le bain international

19 juillet 2024

Dans le cadre du PUI, Clermont Auvergne Innovation accentue l’accompagnement de start-up deeptech. Pour ce faire, il peut s’appuyer sur une initiative émanant du privé, le Réseau international des villes Michelin, qui permet aux jeunes pousses de renforcer la pérennité de leur activité au niveau international.

L’Université de Clermont Auvergne (UCA) n’a pas attendu le début de son projet de PUI en 2021 pour produire de la valeur à partir de la recherche et de l’innovation. Au cours de son histoire, il s’est attelé à renforcer le rayonnement de ses start-up aussi bien sur le plan national qu’international. C’est avec cette philosophie que la filiale de valorisation de l’UCA, Clermont Auvergne Innovation, participe au Réseau international des villes Michelin (RIVM). Cette initiative vise à encourager les échanges entre plusieurs localités dans le monde, pour relever les défis environnementaux, sociaux, numériques et culturels. « À l’origine, l’initiative est portée par des villes hébergeant des sites du groupe Michelin. Elle permet à des sociétés françaises d’être accueillies dans d’autres pays en vue d’une implantation ou d’un accès au marché », explique Yannick Izoard, directeur général délégué de Clermont Auvergne Innovation, qui pilote le Corridor des incubateurs du RIVM. Dans ce cadre, des entreprises innovantes peuvent profiter d’un environnement parfois plus adapté pour se développer.

Un engagement d’accompagnement

Les villes du RIVM (voir liste plus bas) se sont engagées dans ce réseau au travers d’une charte « de bonne conduite ». « La signature de cette charte incite les villes signataires à partager des informations locales, à mobiliser des ressources humaines pour faciliter l’accueil des start-up, et à évaluer l’offre de valeur ajoutée pour l’entreprise », stipule Yannick Izoard. Avant de compléter : « Cela passe, notamment, par la nomination d’un soft-landing manager, l’évaluation des possibilités d’hébergement et la mise en relation avec des acteurs locaux. Des actions qui s’inscrivent totalement dans le cadre du PUI. » Concrètement, cela consiste en un accompagnement premium de cinq à dix jours pour les start-up, afin qu’elles puissent avoir tous les éléments nécessaires pour leur implantation ou le développement de leur accès au marché. « L’idée est de ne sélectionner que quelques projets par an dans le cadre du RIVM », poursuit Yannick Izoard. En outre, Clermont Auvergne Innovation se montre très actif au sein du RIVM. Ainsi, il a contribué à la participation d’un concours international de start-up organisé en avril dernier à Anderson (Caroline du Sud, États-Unis), ainsi qu’à la création de ce Corridor des incubateurs avec les autres villes du réseau.

Clermont-Ferrand, territoire propice à l’innovation

Dans le cadre de ce RIVM, le territoire clermontois a des atouts à faire valoir, comme le démontre Yannick Izoard : « D’une part, nous avons un fort lien avec le monde académique, qui permet d’accéder à une expertise pointue. Ensuite, nous disposons d’un écosystème favorable à l’entrepreneuriat, à la fois agile et complet. Par exemple, nous avons du foncier disponible pour soutenir la croissance des entreprises. Enfin, nous bénéficions d’un accès facilité aux organes de décision locaux (collectivités, municipalités, etc.) pour un déploiement accéléré. » De plus, Clermont-Ferrand est un pôle d’excellence scientifique avec ses plateformes du secteur de la mobilité durable (Charade), le développement de nouveaux matériaux (parc Cataroux), de biotechnologies blanches (Biopole Clermont-Limagne et Cataroux) ou, encore, la recherche en santé numérique (tiers-lieu SanteAdom). À cela s’ajoute le projet d’alliance Artemis, qui regroupe plusieurs universités européennes autour des thématiques de la responsabilité sociale et environnementale (RSE). « Nous pouvons nous prévaloir de domaines d’expertise phares, mais nous ne sommes absolument pas fermés à l’idée d’accueillir des start-up ou des projets émanant d’autres champs d’applications dans le cadre du RIVM. Il s’agit de bien cerner la valeur ajoutée que nous pouvons apporter aux entreprises qui viennent chez nous », souligne Yannick Izoard. Avant de conclure : « Il faut juste opérer un travail de sensibilisation sur le fait qu’une start-up peut avoir des velléités d’envergure internationale très tôt dans son histoire. Il suffit de le vouloir et d’être bien accompagné. »

Les villes participant au RIVM
Anderson (Caroline du Sud, États-Unis), Aranda de Duero (Espagne), Bad Kreuznach (Allemagne), Braga (Portugal), Bridgewater (Canada), Clermont-Ferrand (France), Cuneo (Italie), Greer (Caroline du Sud, États-Unis), Guarulhos (Brésil), Homburg (Allemagne), Karlsruhe (Allemagne), Kings County (Canada), Krementchouk (Ukraine), Lexington (Caroline du Sud, États-Unis), Maebashi (Japon), Magog (Canada), Norman (Oklahoma, États-Unis), Pirot (Serbie), Regensburg (Allemagne), Salford (Royaume-Uni), Santiago de Querétaro (Mexique), Valladolid (Espagne), Vitoria-Gasteiz (Espagne).

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