IRT et ITE forment une alliance dans l’éolien

5 juillet 2024

Quatre instituts de recherche ont officialisé la création de l’Alliance Éolien pour fédérer les acteurs de l’innovation dans le secteur de l’éolien offshore. Son ambition : développer des technologies favorisant la compétitivité de la filière industrielle nationale.

Le 26 juin, les instituts b<>com, France Énergies marines, IRT Jules Verne et SuperGrid Institute ont annoncé le lancement de l’Alliance Éolien. Visant à fédérer les acteurs de la filière, cette coalition a pour ambition de relever les défis liés au développement, à la construction et au raccordement des parcs éoliens offshore. « Le rapprochement pour créer cette union s’est fait très naturellement, car il existait depuis longtemps des échanges techniques. De plus, nous avions déjà collaboré avec l’IRT Jules Verne pour une alliance dans les matériaux, et avec SuperGrid Institute pour des stations électriques en mer », précise Herveline Gaborieau, directrice générale de France Énergies marines.

Des expertises complémentaires

Chacun des instituts apportera son savoir-faire et son expertise pour accroître l’efficacité et la durabilité des parcs éoliens. Au sein de cette alliance, France Énergies marines va se focaliser sur les outils de conception ainsi que les technologies de suivi au service des parcs sur le plan environnemental et socio-économique. De son côté, l’IRT Jules Verne va mettre à disposition ses compétences en procédés de fabrication et son expertise concernant la recyclabilité des composants et sur le travail sur des pièces de grande dimension. Quant à b<>com, il sera chargé de la connectivité et de la cybersécurité des parcs éoliens, afin de répondre aux enjeux de fiabilité et d’éloignement des côtes. Enfin, SuperGrid Institute se concentrera sur l’optimisation de l’architecture électrique des parcs, les technologies de conversion, de raccordement et d’intégration au réseau. « Les technologies sur l’éolien sont en perpétuelle évolution. Par exemple, l’un des premiers parcs à Saint-Nazaire fonctionne avec des éoliennes d’une puissance unitaire de 6 MW, alors que la technologie actuelle permet d’atteindre 20 MW par unité », détaille Herveline Gaborieau.

Atteindre le marché

L’Alliance cible la participation à des projets de R&D d’un TRL assez élevé, bénéficiant d’un soutien financier à la fois public et privé. « Nous allons élaborer avec des donneurs d’ordres des projets en fonction d’un cahier des charges permettant une validation au plus proche du marché. Pour ce faire, nous allons nous appuyer sur un dialogue de proximité avec les industriels pour pouvoir consolider de manière concrète la filière éolienne française », détaille Herveline Gaborieau. Dans un premier temps, l’Alliance Éolien va se focaliser sur deux projets collaboratifs. Le premier, porté par France Énergies marines et l’IRT Jules Verne, concerne la numérisation de l’éolien offshore. Le second, mené par France Énergies marines et SuperGrid Institute, porte sur la thématique des sous-stations flottantes HVDC (courant continu haute tension). 

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