Université Côte d’Azur compte sur le PUI pour monter en puissance

14 novembre 2022

Château de Valrose, Campus universitaire, siège d’Université Côte d’Azur

L’IDEX, obtenu en 2016, et confirmé en 2021, a amené l’université à multiplier les dispositifs de soutien à l’innovation. Aujourd’hui l’établissement souhaite ardemment bénéficier des fonds du PUI pour mettre en musique ses initiatives.

« Le PUI sera le bras armé de l’innovation », promet Xavier Fernandez. À quelques jours de l’annonce des lauréats de l’appel à projets PUI, le vice-président innovation et valorisation de la recherche de l’Université se montre particulièrement déterminé. À l’occasion d’un entretien qu’il nous a accordé dans ses locaux, le Xavier Fernandez rappelle l’importance des actions mises en œuvre ces dernières années : « Nous nous sommes énormément transformés depuis l’IDEX. » L’Université a effectivement multiplié les démarches : sensibilisation des chercheurs à l’innovation, encadrement de l’accueil des start-up dans les unités, création d’un lieu d’accueil des start-up biotech… Or, l’élaboration au pas de charge de ces programmes a eu des conséquences : « D’abord, nous avons consacré trop de temps au regard de nos effectifs sur certains sujets. En plus, nous avons perdu du monde en allant parfois un peu trop vite », reconnaît Xavier Fernandez.

L’Université compte ainsi sur le financement apporté par le PUI pour fluidifier les relations. Les fonds demandés seront utilisés pour structurer les actions des nombreux acteurs du site UCA grâce, entre autres, à l’embauche de plusieurs responsables de projet, chargés d’« orchestrer », d’accompagner les programmes et de fluidifier les actions. « Le PUI permettra de mettre en musique nos différents plans », poursuit Xavier Fernandez. L’Université compte aussi sur ce PUI pour accélérer les projets décidés de manière collégiale par le réseau académique construit récemment autour de l’innovation, (Commission UCAJEDI innovation valorisation, ou CUIV). « Nous pouvons encore progresser dans notre capacité à agir vite », rappelle Xavier Fernandez.

Le PUI permettra de mettre en musique nos différents plans

Xavier Fernandez

Accompagner les start-up…

Le PUI permettra notamment à l’Université de pérenniser sa stratégie en faveur des start-up. Le succès des premiers appels lancés à la suite de l’IDEX, « recherche partenariale » et « prématuration – start-up Deeptech » notamment, a favorisé l’accroissement du nombre de projets entrepreneuriaux. L’établissement a ainsi mis en place plusieurs outils pour conduire ces projets, comme un référent pour l’accompagnement des start-up, ainsi que des réseaux thématiques pour faciliter les rencontres entre étudiants, chercheurs et investisseurs. Un premier réseau thématique a d’ailleurs été monté, cette année, sur les ressources marines et de nouvelles filières devraient voir le jour l’année prochaine. À l’avenir, l’Université compte sur les nouveaux moyens apportés par l’appel à projets Booster, dont les résultats devraient être annoncés prochainement, pour maturer de nouveaux programmes.

Pour accompagner cette montée en puissance en matière d’innovation, l’Université doit développer de nouveaux outils. « L’objectif est d’accompagner cette première vague, sans créer de tsunami », indique Xavier Fernandez. L’établissement veut notamment proposer un lieu (ou des lieux) d’accueil des start-up, pour leur donner accès aux compétences et aux équipements des laboratoires, et leur permettre de rester dans le giron de l’Université. Elle souhaite également se doter d’un lieu dédié aux biotechnologies. Mais le manque d’espace et la complexité des équipements rendent le projet encore difficile (voire ci-contre).

sans oublier les relations entreprises

L’Université entend aussi renforcer ses relations avec les entreprises. « Il faut trouver le juste milieu entre la création de start-up et le modèle plus classique de la licence. Nous travaillons d’ailleurs activement avec la Satt Sud-Est pour identifier plus rapidement des industriels intéressés par des licences ou savoir-faire de nos laboratoires », souligne Xavier Fernandez. Université Côte d’Azur, à travers l’IDEX, s’apprête à lancer un appel à projet « partenarials », pour favoriser ce type de collaborations. L’Université planche également sur la création d’un outil web pour mettre en avant les compétences de ses chercheurs. Baptisée l’Inventaire des compétences, la plateforme aura pour objectif de cartographier les compétences des chercheurs maison. Le deuxième projet consiste à recenser les équipements scientifiques des plateformes, plateaux techniques et laboratoires de l’Université, là aussi pour favoriser les mises en contact avec des partenaires extérieurs.

Où se situera le Biocluster de Nice ?

« Nous sommes dans le Sud, il y a un problème de mètres carrés », explique Xavier Fernandez. L’Université aspire depuis plusieurs années à créer un espace où ses biotechs pourraient croître, tout en profitant d’équipements et d’expertises particulières. Mais ce projet reste compliqué compte tenu du faible espace disponible dans le Sud. Plusieurs pistes sont à l’étude, comme la reprise du site de l’usine Galderma qui abrite déjà un bio-incubateur privé, ou l’installation dans le site du 27 Delvalle, living lab pour l’instant dédié à la santé connectée. L’établissement est en ce moment en contact avec les collectivités pour identifier la meilleure option. « Nous regardons aussi du côté des bailleurs privés. » L’Université est impliquée, enfin, dans un projet d’IHU porté par le CHU de Nice, dans le cadre du troisième appel Instituts hospitalo-universitaires. Mené avec les collectivités, il favoriserait la création d’un lieu d’accueil des start-up.

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